L'incroyable destin de Fayce

L'incroyable destin de Fayce

Né à Casablanca, Fayçal El Guessous, alias Fayce, est marocain et musulman. Sa maman, voilée, travaille chez le vice président de la communauté juive.

Elle décide d’inscrire son fils à l’école juive française « Narcisse Leven », école  mixte et ouverte à toutes les confessions, pour qu’il y reçoive une éducation qui lui  permette de partir plus tard étudier en France. Il y apprend l’hébreu et porte même  la kippa.  

Après avoir obtenu son baccalauréat au lycée Maïmonides, il tente d’intégrer les  universités de médecine en France, mais l’admission lui est refusée. Il fait alors tout  naturellement sa demande pour intégrer une école d’ingénieurs à Tel Aviv en Israël  comme le font tous ses camarades du lycée, et dans laquelle il sera admis.  

A 18 ans, Il découvre donc la société israélienne. Il y rencontre la communauté  arabe israélienne au sein de laquelle sa présence est incomprise et dérange.  Les questions fusent autour de lui : Pourquoi avoir choisi de venir étudier en  Israël ? Comment est-il possible d’avoir été à l’école juive dans un pays  musulman ? Autant d’interrogations que Fayce ne s’était jamais vraiment posées,  tant l’entente était naturelle dans son pays entre les communautés juives et  musulmanes, et ce depuis de nombreuses générations.  

A partir de ce moment, Fayce commence à prendre conscience de la  problématique du conflit israélo palestinien.

Le 2 Juillet 2001, il échappe de justesse à l’attentat de la discothèque du  dolphinarium à Tel Aviv qui a couté la vie à 21 israéliens et blessé 120 autres. Pour la première fois, le jeune marocain est confronté au terrorisme, au même titre  que ses amis israéliens. Ce drame le marquera à jamais.

Son diplôme en poche, il décroche un poste dans une société High-Tech de Tel  Aviv. Il s’installe avec sa fiancée israélienne, parle couramment l’hébreu, et se sent  parfaitement intégré .

« Lorsqu’un juif marocain s’expatrie, le Maroc perd un citoyen mais gagne un  ambassadeur » Sa majesté feu le Roi Hassan II.

En Décembre 2020, Les accords d’Abraham sont signés entre le Maroc et Israël, et  Fayce saisit cette merveilleuse opportunité avec ses amis d’enfance juifs  marocains et israéliens, les deux frères Richard et Samy Ohayon. Ensemble, ils s’associent et créent la société Tammar Invest, dont le but consiste à  mettre en relation des sociétés marocaines et israéliennes qui veulent investir dans  les deux pays, mettre en place des partenariats dans le domaine de la high tech,  mais pas seulement, et également permettre aux sociétés israéliennes d’ouvrir une  entité au Maroc pour faire de leur pays un tremplin vers l’Afrique et les pays sub  sahariens.  

Cet exemple de fraternité est particulièrement inhérent à la société marocaine dont  les fondements des rapports judéo-musulmans résident dans l'enracinement des  communautés juives dans le pays, l'allégeance à un même souverain et la  réciprocité des influences religieuses. Rappelons que la présence des juifs dans le  pays remonte à plus de 2 000 ans et que leurs membres avaient le statut de  « dhimmis » (protégés canoniques selon les stipulations de l'islam).

Aucune différence entre les sujets du roi.

Sa Majesté le roi Mohammed VI n'a cessé de témoigner sa  

sollicitude à l'égard des juifs marocains où qu'ils soient. La  

Constitution du royaume adoptée en 2011 leur inspire une  

grande fierté et fortifie leur sentiment d'appartenance.  

Dans son discours du 20 août denier, à l'occasion de la Fête  

de la révolution du roi et du peuple, le roi a particulièrement  

insisté sur des dispositions qui montrent l'importance  

attachée à la composante juive de la population marocaine.

A l’instar de son père Feu le roi Hassan II, qui prônait la  

concorde intercommunautaire entre les citoyens  

musulmans et juifs.

On se souvient de son rôle dans la recherche d’un  

réglement pacifique du conflit israélo-palestinien ainsi  

que sa participation dans les résolutions de divers  

sommets arabes et islamiques.

Et comme son père avant lui, Feu le roi Mohammed V, qui  

s’était opposé, pendant la Seconde Guerre mondiale, à la  

mise en application des lois raciales de Vichy.  

Le souverain restera pour toujours dans la mémoire  

collective des juifs marocains le protecteur qui leur a permis  

d'échapper à la shoah dans laquelle des millions de leurs  

coreligionnaires en Europe ont été exterminés.  

Le peuple marocain qu’il soit juif ou musulman a toujours été attaché à son identité  marocaine ainsi qu’aux valeurs d'ouverture, de modération, de tolérance et de  dialogue pour la compréhension mutuelle entre toutes les cultures et les  civilisations du monde.